Stabat Mater Furiosa

Présentation

une prière profane et précieuse

Après l’avoir travaillé en lectures publiques, Sophie Hoarau tente la mise en spectacle du poème dramatique de Jean-Pierre Siméon, longue et splendide adresse d’une femme debout dans sa fureur face à l’ignominie de l’homme de guerre et de son discours des effets et des causes.
Un seule-en-scène épuré,
concentré sur la matière poétique du texte et la clarté de la parole.

«
Il ne peut y avoir d’équivoque :
l’adresse est clairement aux spectateurs
à qui la comédienne fait face.
La dureté de l’invective
ne peut être une objection :
il n’y a là nulle injustice,
chacun étant un jour ou l’autre,
par action, par pensée ou par omission,
le Dieu de la Guerre.
»
Jean-Pierre Siméon

Sous l’œil artistique de Camille Kerdellant, comédienne et chanteuse à la douceur ardente et au contrepied adroit, dans ce passage du mot lu au mot dit, du papier au geste, il s’agit moins de chercher une incarnation de celle qui refuse de comprendre — la clarté, la vérité, l’intransigeance de la langue en sont chargées — que d’en explorer le corps poétique, sa respiration, sa fluctuation, les contrepoints qu’opère sans cesse l’affrontement des verbes de la vie et de la mort, et la tension soutenue sans appel d’un bout à l’autre de la prière.

«
il n’y a que deux choses entends-tu
des corps nus qui s’échauffent pour un baiser
et la loque du corps qui durcit
il y a la courbe tenace de la colline
repos du grand ciel bleu éternel
face à la corruption des charniers
il y a face au fracas
la strophe claire des visages
»

Dans un dispositif scénique minimal, sobrement mis en lumière par Matthieu Canas, celle qui parle seule mais qui porte par la voix mille prénoms et mille géographies et mille tragédies disperse avec la fureur et avec la douceur toutes les images, les impensables terribles, et en armes inverses, les beautés minuscules et indispensables,

«  toutes ces petites choses humaines
et inutiles bien sûr
mais qui ne demandent à l’homme
que d’être à son métier de vivre
»

Cette création est produite par La Quincaille
avec le précieux soutien
du Centre Culturel Perenn de Cléguérec,
ainsi que de
La Maison de la Poésie
et le Théâtre du Cercle de Rennes, Le Strapontin de Pont-Scorff,
Le Volume de Vern-sur-Seiche, l’Espace Glenmor de Carhaix et la galerie méandres de Huelgoat.

La lecture publique du texte, dont découle cette création, avait été programmée auparavant par Les Primeurs  à Poullaouen,
L’Autre Rive à Berrien, Le Traversier à Redon, le festival Les Possible(s) à Plounéour-Ménez,
L’Ivraie et le salon de poésie Baie des Plumes à Douarnenez, Le Temps qu’il fait à Mellionnec et Le CAP à Plérin-sur-mer.

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