Une récréation poétique pour deux joueuses et un mur
Face au stock de souliers invendus de la quincaillerie de Poullaouen, les imaginaires de Séverine Valomet et Sophie Hoarau s’attisent : et si chacun s’était, depuis le temps, aménagé son p’tit appartement, son p’tit intérieur bien au chaud dans sa boîte. Pour le déballage du Grand Bazar* en 2011, nous avons mis en vie ce petit grand ensemble de boîtes imbriquées les unes aux autres en puisant dans nos propres souvenirs et sensations d’enfance, de vies mitoyennes et citadines.
Qu’est-ce qui en nous décide de se souvenir ?
De madeleine en écho, comme de branche en branche, hop, dans une logique décousue, l’esprit évoque, convoque, provoque des bouts de mémoire en même temps que des bouts d’émotion.
Là, un mur de boites à chaussures, dans sa pénombre de réserve, se découvre et puis, à quatre mains et à pleines voix, s’anime peu à peu… Et comme un miroir à 4000 facettes, propose des images de la cité, c’est-à-dire de la vie en commun. Et ce qui résonne en chacun crée une profondeur de champ, comme une 3d à la fois commune et personnelle.
Il était 4000 fois, dans autant de pays lointains et familiers, nos quotidiens, nos exceptions, nos vies…
Cette création a été soutenue par le Conseil général du Finistère, Le Plancher – Scène du Kreiz Breizh, L’Ulamir Aulne de Châteauneuf-du-Faou, la Ville de Lorient, L’espace Glenmor et Ti Récup’ à Carhaix.
* Le Grand Bazar : une installation géante et polymorphe dans la quincaillerie de Poullaouen, dédale d’objets, de sons, de bouts vivants ; un parcours dans l’histoire et dans la matière de cet ancien commerce « où on trouvait tout ! Tout, tout, tout ! » |