Projet Paul
ou l’épaule buissonnière
mille et une manières possibles et pas possibles
Une installation énigmatique, à la fois gracile et imposante, qui évoque les univers de Calder, de Magritte ou les objets surréalistes, fait vivre sa machinerie sensible. Autour de deux mobiles grutiers géants circulent quelques agrumes arachnéens, un buste cristallin, un défibrillateur insolite, un parapluie lumineux…
Dans cet écrin de curiosités, une conversation de textes poétiques s’engage et tente quelque chose d’une gastronomie du dire : d’une voix à une autre qu’est-ce que ça donne un poème ?
Par temps de paix ou par temps de guerre, par amour ou par curiosité, autour d’un verre, au bout du rouleau, au petit matin, au bas mot, à plein poumon, à corps perdu, à voix haute, basse, blanche, bleue, blême…
Quand un poète, Claude Roy, parle d’un autre poète, Paul Éluard, « la communication des eaux » nous éclabousse. Quand les notes de l’un, Georges Brassens, chantent les mots d’un autre, Jean Richepin, « les oiseaux de passage » nous survolent.
Voilà ce qui arrive quand les mots crient dans les oreilles de Sophie Hoarau : « dis-moi ! »
Dans le monde où l’on vit, chanter ensemble et se dire de la poésie, ça ne se fait plus. Presque plus. On continue de se raconter des histoires drôles. On écoute un conteur et on lit le soir pour ses enfants. Mais on n’ose rarement dire tout haut un poème. Pourtant, si l’on en croit Paul Éluard, « le poème est le plus court chemin d’un homme à un autre ».
Cette création a été soutenue par le Conseil général du Finistère, la Région Bretagne, la ville de Landivisiau, L’Espace Glenmor de Carhaix, Le Plancher – Scène du Kreiz Breizh, La Maison du Théâtre de Brest, L’Arthémuse de Briec, L’Armorica de Plouguerneau, Au bout du plongeoir de Thorigné-Fouillard, L’Ulamir Aulne de Châteauneuf-du-Faou, La Paillette de Rennes, la ville de Lorient, L’Ellipse de Moëlan-sur-Mer, L’Atelier de Production Sonore de Landeleau, Tabula Rasa de Plounéour-Menez, Ti Récup’ de Carhaix.